Nombreuses sont les personnes qui utilisent quotidiennement ces petits disques, principalement pour se démaquiller ou « nettoyer » la peau. On estime utiliser environ six cotons par jour, ce qui revient à 180 par mois, et ainsi plus de 2100 par an (selon consoglobe).
Ces cotons constituent donc une problématique importante, et peuvent être l’objet d’un premier pas vers le zéro déchet puisqu’il est facile de les remplacer par des solutions plus durables et respectueuses de l’environnement.
Un coton jetable est conçu à base de fleur de coton, cette plante pousse dans des zones ensoleillées et humides comme la Chine et l’Inde, les États-Unis font aussi partis des principaux pays producteurs de coton. L’exploitation de la fleur de coton est donc très énergivore, c’est l’une des plus polluantes de la planète, elle nécessite beaucoup ainsi que d’espace déboisés. On estime que pour produire un kilogramme de coton, il faudrait entre 5 000 et 20 000 litres d’eau selon les différentes techniques. De plus, cette production est généralement faite avec l’utilisation de pesticides et d’autres produits dangereux à la fois pour la santé mais aussi pour l’environnement. Une fois le coton récolté, il va être lavé et blanchi, c’est un processus qui pollue les sols et nappes phréatiques, les substances utilisées sont aussi très toxiques. Enfin il ne faut pas oublier le transport qui est lui aussi énergivore, cela engendre aussi des émissions de gaz à effet de serre.
Les personnes employées dans ce milieu ont rarement les mêmes droits que nous, ils ne sont pas toujours protégés et sont souvent exploités étant donné que la culture du coton est difficile à industrialiser. De plus, la demande en coton ne cesse de croître à cause de la société dans laquelle nous vivons, cela procure des injustices concernant la rémunération des travailleurs. Sans oublier les substances dangereuses, évoquées dans la fabrication des cotons, que ces personnes doivent manipuler, notamment le chlore ainsi que d’autres métaux lourds qui peuvent engendrer de graves problèmes de santé et même la mort.
Ces cotons jetables possèdent donc un usage unique, ils sont en permanence fabriqués, transportés, utilisés, et jetés, cette chaine a un impact environnemental important. Si l’on reprenait les chiffres évoqués au début de cet article, une personne qui utilise en moyenne 6 cotons jetables par jour, en utiliserait plus de 160 000 au cours d’une seule vie, ceci représente une quantité très importante de déchets, qui peuvent pourtant être remplacés par une solution plus durable.
La principale alternative à l’utilisation de ces cotons jetables serait alors un coton lavable, il en existe de plusieurs formes, tailles, matières, etc. Généralement conçu en coton bio, bambou, ou encore eucalyptus. Evidemment, avant achat il est préférable de vérifier que le mode de fabrication soit éthique, et que la composition soit bonne (certaines enseignes vendent des cotons conçus avec du plastique). Et si l’on veut avoir une démarche zéro déchet encore plus poussée on peut acheter auprès de personnes qui fabriquent des cotons lavables avec des tissus de récupération, on peut aussi les faire soi-même avec des chutes de tissus.
Bien sûr cette alternative utilise tout de même du coton (selon ceux que vous déciderez d’acheter), mais réduit fortement l’impact environnemental, vous n’aurez qu’à acheter une seule fois votre lot de coton, il ne vous restera plus qu’à les laver en les ajoutant à vos lessives habituelles (il est recommandé de les placer dans un filet) à 40° maximum.
Je n’utilise plus de coton jetable depuis 2 ans, ce changement à été mon premier pas vers le zéro déchet. Au début j’étais un peu perdue j’ai donc fais l’erreur d’acheter des cotons lavables sur Amazon, appâtée par un prix très attractif, évidemment la composition n’était pas bonne, la qualité non plus, de plus ils étaient de forme ronde, il est préférable d’acheter des cotons de forme carré, cela engendre généralement moins de perte de tissus à la conception. Puis j’ai acheté auprès de personnes qui les faisaient elles-mêmes par le biais de Vinted, ainsi qu’auprès d’une autre marque plutôt connue dans ce domaine, cette fois les cotons étaient de bien meilleure qualité, je les utilise toujours actuellement. Il m’est aussi arrivé d’en faire moi-même ainsi que pour mes proches qui ont été tout aussi satisfaits.
Note à ceux/celles qui utilisent beaucoup d’hydrolats au quotidien pour leur peau : évitez les cotons en bambou, depuis que j’ai remplacé l’eau micellaire par des hydrolats je rencontrais quelques problèmes avec certains de mes cotons, en faisant quelques recherches je me suis aperçue que le bambou était trop absorbant pour ce type de produits, je vous recommande donc de posséder plusieurs types de cotons lavables si vous êtes dans la même situation 😉
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