En France, nous sommes 15,5 millions de personnes à avoir nos règles, chaque personne utiliserait environ 290 protections menstruelles par an, imaginez alors le nombre de déchets sur l’échelle d’une vie, cela engendre énormément de déchets puisque ces protections ne se recyclent pas.
Les protections hygiéniques jetables possèdent une autre problématique majeure, la composition. Elles sont conçues avec du coton, du plastique, de la cellulose, des furanes (utilisés dans le cadre du processus de blanchiment du coton au chlore), des dioxines (provoqué par le blanchiment au chlore au contact de la viscose) des résidus de pesticides ainsi que des parfums synthétiques (utilisés contre les odeurs engendrées par le sang). Parmi cette composition se trouve des substances toxiques pour notre corps, pouvant être responsables d’allergies, de problèmes de fertilité, maladies, etc.
Les serviettes et cotons sont aussi composés de gels "super absorbants", qui sont en réalité des gels à base de polymères, matériau chimique dérivé du pétrole.
A nouveau, utilisé pour ses propriétés absorbantes, la viscose est utilisée dans les protections menstruelles, cela pose problème dans le cadre des tampons : cette fibre pourrait favoriser la sécrétion d’une toxine à l’origine du Syndrome du Choc Toxique, bien que le SCT soit rare il s’agit tout de même d’une grave infection dont il faut se méfier (des fibres de viscose peuvent se perdre dans le vagin). D’ailleurs la viscose demande aussi beaucoup d’eau.
Il est important de rappeler également l’impact du coton (vous pouvez aussi revoir mon premier article sur le coton démaquillant pour plus de détails), dans le cadre de la production des protections hygiéniques jetables conventionnelles, beaucoup de pesticides sont utilisés (ex : le glyphosate qui peut provoquer des cancers), la culture du coton est très gourmande en eau (entre 7 000 et 29 000 litres d’eau sont utilisés pour produire 1 kg de coton). Finalement c’est donc dommage d’utiliser tant de ressources pour un produit d’une durée de vie de quelques heures non?
Il y a aussi la problématique du plastique, qui porte atteinte non seulement à notre santé mais aussi à l’environnement, les protections menstruelles en contiennent beaucoup (applicateur du tampon, pochette plastique individuelle, etc). Et si les déchets engendrés ne sont pas traités correctement (certaines personnes les jettent dans les toilettes notamment), ils risquent de contaminer les sols et les eaux (les protections périodiques mettent 500 ans à se bio-dégrader).
Enfin, l’impact économique n’est pas négligeable, il vous suffit de calculer le budget à mettre dans des protections jetables sur l’échelle d’une vie pour se rendre compte qu’il existe des alternatives durables et bien moins onéreuses sur le long terme.
PS : Oui les protections menstruelles bio possèdent une meilleure composition, mais qui n’est pas idéale tout de même, d’autant plus que l’impact du coton reste similaire, et le plastique reste très présent.
J’ai donc sélectionné 3 alternatives, en espérant que chaque personne pourra trouver celle qui lui convient 🙂
C’est l’alternative qui est plutôt destinée aux adeptes des tampons. Il faut la choisir en silicone médical, il existe différentes tailles. La pose de la cup peut sembler un peu difficile au début, mais c’est une question d’habitude à prendre. Selon votre flux elle peut être gardée jusqu’à 6 heures, ensuite il faut la vider, la nettoyer et la stériliser avant de s’en servir (certaines marques proposent des stérilisateurs rétractables très pratiques à mettre au micro-ondes). Durée de vie : 10 ans environ. Prix : en moyenne 15 à 30 €.
C’est l’alternative la plus proche des serviettes menstruelles conventionnelles, sauf qu’elles sont lavables, et ne sont pas conçues avec des substances dangereuses pour votre santé et l’environnement, assurez-vous bien en revanche de les choisir fabriquées en coton biologique.
Ensuite vous n’avez qu’à sélectionner le modèle adapté à votre flux et morphologie (vérifiez bien les descriptions en fonction des marques), les serviettes se clipsent avec des boutons pour assurer un maintien optimal.
Chaque marque renseigne le mode d’emploi concernant l’entretien etc, mais généralement il faudra les laver avant la première utilisation, ensuite après utilisation il est nécessaire de rincer la serviette à l’eau tiède avant d’être lavée en machine avec votre linge habituel, le séchage se fera à l’air libre uniquement. Durée de vie : 5 ans environ. Prix : en moyenne 15 €.
Cette alternative est en fait une culotte équipée de couches de tissus absorbants et imperméables, selon son flux et le modèle choisi, on peut la garder toute la journée, pas besoin de s’en préoccuper ! Il existe à présent beaucoup de marques différentes, avec des modèles très jolis et confortables.
C’est l’alternative la plus onéreuse à l’achat, mais finalement c’est comme si vous vous achetiez de la nouvelle lingerie, sauf que celle-ci absorbe vos pertes de règles, plus besoin d’acheter de protections hygiéniques.
Pour l’entretien, référez vous toujours à la marque encore une fois, généralement on la lave avant usage pour activer le pouvoir absorbant, après utilisation on rince à l’eau froide, on lave en machine (basse température et sans adoucissant pour ne pas l’abimer), puis on laisse sécher à l’air libre. Durée de vie : 7 ans environ. Prix : en moyenne 35 €.
J’ai pu tester 2 des alternatives énoncées, celle que je n’ai pas testée est la serviette hygiénique lavable, je ferai un update sur cet article si je la teste entre-temps. J’avais d’abord testé la cup, mais j’avoue avoir eu beaucoup de mal à l’insérer au début, c’est un coup de main à prendre. Mais l’alternative qui m’a le plus convenu est la culotte menstruelle.
Lors des premiers tests, je me suis demandée pourquoi je n’en avais pas acheté plus tôt, c’est pour moi une vraie révolution, je ne reviendrais jamais en arrière tellement je suis satisfaite. Les culottes menstruelles sont pratiques, confortables, jolies, c’est vraiment agréable d’avoir cette sensation de ne rien porter, je n’ai pas vraiment de point négatif à dire si ce n’est que le prix qui peut faire peur au départ, étant donné qu’on ne sait pas ce que ça va donner on hésite à en acheter, car ça représente un petit investissement en tant qu’étudiante, vu qu’il faut en acheter plusieurs pour tenir un cycle.
Je vous recommande d’en acheter une seule d’abord pour vous faire une idée, mais il existe beaucoup de modèles différents, et vous trouverez forcément un modèle qui vous conviendra. Enfin, méfiez vous des marques auprès de qui vous comptez acheter, j’ai eu du mal à trouver une bonne marque, je suis souvent tombée sur des marques pas très éthiques, faisant du dropshipping etc.
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